Présentation de la chrononutrition
La chrononutrition n’est pas un régime (avec les effets « yo-yo » qui en découlent souvent) mais un rééquilibrage alimentaire. Elle n’est pas restrictive et n’implique pas de privation.
Tous les aliments sont autorisés, à condition de les manger en bonne quantité et au bon moment. Tout aliment est bénéfique s’il est consommé en respectant l’horloge biologique de notre corps.
La chrononutrtion se réfère aux sécrétions enzymatiques et hormonales de l’organisme humain, dont les variations ou les apparitions sont inéluctablement réglées par des stimuli de lumière ou de nuit, de veille ou de sommeil, de faim ou de satiété.
La chrononutrition est non seulement un moyen de contrôler sa silhouette et son poids, mais permet également de maîtriser le métabolisme du cholestérol et de contrôler les diabètes non insulo-dépendants.
Les principes fondamentaux
Le temps a une influence nette sur l’ensemble des organismes vivants quels que soient les niveaux d’organisation observés, de la cellule jusqu’au comportement humain.
L’influence du temps se manifeste le plus souvent sous la forme de rythme biologique. Ces rythmes biologiques sont endogènes, codés génétiquement mais modulés par les synchroniseurs « externes »
Les synchroniseurs sont des influences extérieures dont les principales sont, pour l’être humain, le rythme social et la photopériode (alternance jour/nuit)
On décrit ainsi des rythmes d’à peu près 24 heures dits « circadiens », des rythmes plus courts que 24 heures dits « ultradiens » et des rythmes beaucoup plus longs (7 jours, 21 jours, 1 an) dits « infradiens ».
La chronobiologie a une influence sur la nutrition notamment sur les facteurs d’assimilation et la biodisponibilité nutritionnelle. A tous les niveaux du métabolisme d’un aliment ou d’un nutriment, il existe des variations temporelles. Celles-ci sont liées aux rythmes biologiques :
- des capacités digestives enzymatiques
- des capacités d’assimilation et d’absorption via les entérocytes
- des capacités de métabolisme secondaire par les enzymes hépatiques (transaminases, transférases, cytochromes…).
Les bases scientifiques
La chrononutrition est l’application à l’être humain moderne des critères de nutrition millénaires, critères que la civilisation lui a fait perdre.
Les études des paléontologues montrent que l’être humain primitif était carnivore-fructivore et régi par ses pulsions instinctives.Il suivait un schéma alimentaire journalier et saisonnier qui assurait sa survie. Il mangeait donc gras le matin, dense le midi, sucré l’après-midi.
Voici plus en détails ce que les études scientifiques ont montré :
Le matin :
- Forte sécrétion de lipases (enzymes qui digèrent les lipides) par le pancréas afin de métaboliser les graisses qui seront utilisées pour fabriquer les parois cellulaires ;
- Forte sécrétion des protéases (enzymes qui digèrent les protéines) afin de métaboliser les protéines nécessaires à l’élaboration des structures cellulaires ;
- Sécrétion d’insuline et la mise en route de l’utilisation des sucres lents (index glycémiques bas) afin d’assurer les apports énergétiques
Le midi :
- Sécrétion des protéases et des amylases (enzymes qui digèrent les amidons : céréales, pommes de terre, pâtes, riz, légumes secs et pain.)
- Assimilation des protéines cellulaires
- Stockage des réserves protéiques et des immunoglobulines de défense
L’après-midi :
- Apparition d’un pic insulinique permettant l’utilisation des sucres rapides et semi-rapides pour éviter le déstockage des protéines et compenser la fatigue liée au fonctionnement des organes.
Le soir :
- Les sécrétions digestives diminuent ralentissant considérablement l’assimilation des aliments. L’organisme, attaquant sa période de restructuration cellulaire, ne sera plus en mesure de métaboliser des apports nutritionnels trop riches. Or, ce qui n’est pas métabolisé est stocké !